DIRECT. « Je ne réalise pas »: sur son nuage, Sarrazin savoure son exploit historique à Kitzbühel

Immense exploit de Cyprien Sarrazin qui devient le troisième descendeur français de l’histoire à s’imposer sur la Streif!

Légendaire!

Le héros du jour Cyprien Sarrazin s’est confié au micro de la FFS après sa journée de rêve. Une course qu’il n’a pas eu l’impression d’écraser comme il avait pu le faire à Bormio ou à Wengen, lors de ses précédentes victoires.

« Je passe la ligne d’arrivée, je me dis ‘oh ça va être chaud’, c’est pour ça je tourne vite la tête et là je vois un 1, c’était vraiment un soulagement parce que mon run n’était pas parfait. J’ai fait quelques erreurs mais j’ai vu celui de Marco juste avant de partir, j’ai vu qu’il avait fait quelques erreurs aussi, j’ai vu qu’il n’était pas parfait. Je me suis dit peut-être qu’il y a un petit moyen et je sentais quand même qu’il y avait de la vitesse et je me suis dit ‘là, c’est peut-être là que je peux faire la diff' ».

Avait-il réfléchi à la victoire avant de s’élancer? « Le seul moment où j’y ai pensé, c’était hier soir dans mon lit où j’ai eu des petites pensées en me disant ‘si tu passes la ligne d’arrivée et que tu vois 1, qu’est-ce que tu vas faire pour célébrer?’ et tout. C’est le seul moment où j’y ai pensé où je me suis dit ‘ah ben peut-être que ça peut se faire parce que tout s’est enchaîné extrêmement vite ces derniers temps et j’ai pas eu le temps vraiment de me projeter' ».

La nouvelle star française de la vitesse veut continuer à prendre les courses avec simplicité, pour prolonger au maximum cette fabuleuse série de podiums.

« C’est le mood dans lequel je suis en ce moment, quoi. C’est tailler la prochaine courbe qui arrive devant moi et c’est le seul truc qui m’importe et de profiter avec mes collègues. Aujourd’hui, on a fait un gros résultat de team et ça c’est top. Pour l’instant, je ne réalise pas, tout ce qui est historique, c’est pas tout de suite que je réaliserai. Toutes les courses s’enchaînent. Moi je kiffe le moment présent. Je profite de tous ces moments mais tout ce qui est historique, je vais m’en rendre compte plus tard peut-être ».

Considérée comme la plus dangereuse et difficile des pistes de la Coupe du monde, la Streif a été domptée ce vendredi par Cyprien Sarrazin. Probablement la plus belle de toutes les victoires pour quiconque a enfilé une fois un dossard sur une piste dans sa vie.

>> On vous explique pourquoi

Luc Alphand avait la voix qui tremblait dans l’aire d’arrivée après la victoire de Cyprien.

« Il est tellement fort, il iradie de joie et de bonheur et il mérite tout ce qui lui arrive. Pour le ski français, c’est une bénédiction. Je suis fier d’être ici pour assister à ça », a confié la légende du ski français sur Eurosport.

3e de cette descente de Kitzbühel, le Suisse Marco Odermatt a rendu hommage au vainqueur du jour, le Français Cyprien Sarrazin.

« Il skie de façon très intelligente. Il a été super rapide, maintenant c’est un des meilleurs du circuit », a confié le leader de la Coupe du monde.

Si même le meilleur skieur du monde le dit…

Mais comment Cyprien a-t-il fait pour dompter la Streif? Il faudra attendre pour savoir…

« Je ne vous donnerai pas mon secret, il y a encore une course demain », a rigolé le Français à l’arrivée au micro d’Eurosport.

Et si il faisait le doublé, comme Luc Alphand en 1995?

En retard sur toute la section intermédiaire, Cyprien nous a fait une remontada de folie sur la Streif pour prendre la tête de la course. La preuve en images…

Un troisième Français en piste, Adrien Théaux. Il garde beaucoup de hauteur, mais le retard s’accumule. Plus d’une seconde de débours avant le travers.

Grosse vitesse dans le schuss final, mais le retard est trop important. 13e place à 1″75.

Ca n’est pas toujours le plus rapide, mais il a su parfaitement skier la partie technique pour grappiller les centièmes qui lui manquaient et passer devant sur la dernière section.

Celui qui voudra le battre devra arriver avec une belle avance dans le final!

1. Cyprien Sarrazin 1’55″72

2. Florian Schieder +0″05

3. Marco Odermatt +0″34

C’était loin d’être parfait, mais il a su refaire son retard sur le bas! Quelques trajectoires larges laissent penser qu’il va trembler jusqu’au bout pour la victoire.

Est-ce que ça suffira? On va voir ça! En tout cas pour le globe de descente, il va faire la belle opération puisqu’Odermatt est derrière au classement avec Schieder intercalé.

Il est sur un fil sur le haut, la prise de risque est maximale. Il est rapide sur le plat, on va voir combien ça donne à la sortie du chemin. 10 centièmes de retard sur l’Italien, il va falloir rattraper du temps.

Allez le final, 17 centièmes de retard, c’est faisable avec un bon travers!!

A l’arrivée…. 5 CENTIEMES D’AVANCE, SARRAZIN EST DEVANT!!

L’Italien arrive avec une demi-seconde d’avance sur Odermatt dans le final, on sait que le Suisse a bien fini mais quand-même…

Il est moins rapide, mais CA SUFFIT ! Surprise sur la Streif: Schieder prend les commandes de cette descente de Kitzbühel!!

Très très belle descente de l’Américain qui est devant le Suisse sur tout le milieu de son run. Il garde beaucoup de hauteur dans le final, ça peut passer, Odermatt n’a pas été impérial, et ça donne… UN CENTIEME DE RETARD A L’ARRIVÉE!!

C’est passé très très près, est-ce que le temps d’Odermatt tiendra jusqu’au bout?

Très gros saut dès le départ, l’engagement est total. Une demi-seconde à l’entame du chemin. Mais son avance fond comme neige au soleil et il est dans les temps du Canadien à l’approche du final. Comment va-t-il gérer le travers?

Il faut prendre un maximum de vitesse, 140,3km/h c’est un peu plus rapide qu’Alexander! Et à l’arrivée… C’EST DEVANT!! 12 centièmes d’avance, mais c’était juste!

Odermatt est devant mais n’a pas écrasé la course, on y croit pour Cyprien!!

L’Italien garde de la hauteur sur le haut et est plus rapide qu’Alexander. Ca manque toutefois un peu d’engagement. Il allume du vert quasiment tout du long, est au dessus des 140 km/h dans le final mais NON !!

C’est le 2e temps, Cameron Alexander reste en tête !

Dominik Paris sera le premier des favoris à s’élancer, avec le dossard 7. Suivront Vincent Kriechmayr (8), Marco Odermatt (10) et Cyprien Sarrazin (14).

Premier Français s’élancer, Nils Allègre avec le dossard 5.

Initialement prévu à 11h30, le départ de la descente de Kitzbühel a été repoussé à 12h30 par les organisateurs en raison des conditions météorologiques.

Il a beaucoup neigé ces dernières heures sur la station du Tyrol autrichien et ce vendredi matin, la visibilité était trop réduite pour permettre le départ de la course à l’heure prévue.

La Streif ne s’offre pas au premier venu. Et dans l’histoire, seuls deux skieurs français ont réussi à la dompter.

A jamais le premier, Jean-Claude Killy s’y est imposé lors de la toute première édition, en 1967. Il a fallu ensuite attendre presque 30 ans pour voir un Français monter sur la plus haute marche du podium par la grâce d’un incroyable doublé de Luc Alphand, vainqueur deux fois en deux jours en 1995 sur la mythique descente alors qu’il ne s’était jamais imposé en Coupe du monde. Il y triomphera une troisième fois en 1997, remportant même en fin de saison le Gros globe de cristal.

Tous deux peuvent désormais se vanter d’avoir une télécabine à leur nom à Kitzbühel, honneur réservé aux champions qui ont su s’imposer dans la station en Coupe du monde.

C’est LE skieur français du moment. Depuis le début de la saison, Cyprien Sarrazin est le seul à regarder l’extraterrestre Marco Odermatt dans les yeux dans les épreuves de vitesse, au point de lui contester le leadership dans la course au petit globe de descente (2e à 66 points du Suisse).

Vainqueur à Bormio, deux fois 2e à Wengen (avant de s’imposer sur le Super-G), le Haut-Alpin vole sur les skis cette saison. Un toucher de neige de chat, une prise de risque ahurissante: rien ne semble arrêter Cyprien Sarrazin en descente. Au point de s’imposer ce vendredi sur la plus dure d’entre elles?

Les fusées du circuit ont donc rendez-vous ce vendredi avec la mythique Streif, la piste qui accueille chaque année la descente masculine de Kitzbühel.

Une piste vertigineuse, technique, théâtre de nombre de chutes dans son histoire et qui ne s’offre qu’aux très grands descendeurs, comme en témoigne son palmarès truffé de noms presitigieux.