DIRECT. Ski alpin: Cyprien Sarrazin en tête de la descente de Bormio, Alexis Pinturault bientôt au départ

Un grand descendeur en piste, Christof Innerhofer. Certes, ses meilleures années sont derrière lui mais méfions-nous.

Le haut est propre, mais on sent le poids des années sur la fin de course: les trajectoires sont moins propres, on sent les cuisses qui tremblent, ça tire!

À l’arrivée, il est loin du temps de Cyprien.

Le temps de Sarrazin semble intouchable. Même Marco Odermatt a confié au micro d’Eurosport avoir skié ce jeudi « peut-être le meilleur ski de sa carrière ».

Et ça fait deuxième…

…on ne voit pas trop qui, dans ceux qui doivent encore partir, pourrait venir détrôner Cyprien.

ÇA SENT TRÈS BON!

Bon, on dirait qu’on repart sur les mêmes bases: Goldberg accumule les dixièmes de retard au fil d’une piste qu’il subit plus qu’il ne skie.

À l’arrivée, le tarif est très rude: 3″28 de retard.

S’il y en a un qui ne sera pas surpris par la perf de Cyprien Sarrazin, c’est bien Gauthier de Tessières. Sur Eurosport quelques jours avant Noël, l’ancien vice-champion du monde de super-G avait prévenu: il voyait le Français claquer une victoire avant la fin de la saison.

« C’est un énorme glisseur avec une base technique géniale, avait prédit l’ex-skieur français.

« Il va gagner demain ou après-demain ou dans 10 jours mais il va gagner dans très peu de temps, c’est sûr. Quand on voit les très bons, les Kilde, Odermatt… Quand Sarrazin descend, ils s’arrêtent et ils le regardent. Tout le monde tremble. »

Sur les épreuves techniques, c’est une machine mais en descente, il a tout à prouver: l’Autrichien Marco Schwarz entre en piste. Il est parti assez fort sur le haut mais OOOOH la chute sur un changement d’appui qui l’envoie dans les filets…

Une blessure au genou? Les images sont difficiles à interpréter, mais en tout cas la course est interrompue pour le moment.

Les gros favoris sont tous passés à la trappe, mais il reste pas mal de Français à venir et de la place sur le podium.

Pour aller chercher Cyprien et Marco Odermatt, ça va être très chaud, mais derrière la 3e place est jouable.

Si ça peut donner des idées à Pinturault…

C’est parti pour le leader du classement de la descente, le Norvégien Kilde.

Comme les autres, il est dans le coup sur le haut de la piste, 0″09 d’avance. Mais on le sait: ça va se jouer maintenant. C’est du beau ski mais OOOOOOH, le travers incompréhensible, il est dehors!

…les coureurs passent, et depuis Marco Odermatt, personne ne parvient ne serait-ce qu’à s’approcher des temps de Cyprien.

Vous aussi, vous entendez quelques notes de Marseillaise au loin?

Pour vous situer l’exploit qu’est peut-être en train de réaliser Cyprien Sarrazin, il n’y a à ce jour qu’un seul Français qui a réussi à s’imposer sur cette terrible Stelvio: rien de moins que le boss Luc Alphand, vainqueur en 1995 et 1996.

Bientôt un deuxième?

Un gros client au départ, l’Italien Dominik Paris. Il vient claquer les 150km/h sur le haut et prend 20 centièmes d’avance sur Cyprien. Mais c’est maintenant que ça commence.

Et comme prévu, le compteur s’inverse à la mi-course, 0″45 de retard à l’intermédiaire suivant et OOOOOOH LA FAUTE DE CARRE! C’est fini pour Paris!

On sent bien que Cyprien Sarrazin a fait la différence sur le milieu et le bas de la piste: ses concurrents arrivent à tenir ses temps sur le haut mais après, les vannes s’ouvrent et ils finissent tous à deux secondes.

Un nouvel exemple avec le Canadien James Crawford qui reste au contact sur le haut mais s’effondre complètement à la mi-course.

Il s’était imposé l’année dernière au prix d’une descente d’orfèvre, Vincent Kriechmayr s’élance.

Il est dans les temps de Sarrazin sur le haut de la piste. Beaucoup de vitesse, mais des trajectoires parfois larges. Il est en train de perdre pas mal de temps sur le milieu, 0″71 de retard à mi-course. Ça ne va pas suffire pour aller chercher Cyprien…

2″07 de retard à l’arrivée!! Quand tu mets deux secondes au tenant du titre, tu peux commencer à y croire…

On va tout de suite savoir ce que vaut le chrono de Sarrazin avec le passage de la légende Marco Odermatt.

Les courbes sont bien taillées mais il ne fait pas la différence avec Cyprien. Il est quand même devant à tous les intermédiaires, ça va se jouer à très peu de choses…

Le Suisse est très très rapide sur le bas, mais CA NE SUFFIT PAS, 0″09 de retard à l’arrivée! Il était en avance à tous les intermédiaires, sauf sur la ligne…

Le deuxième Français Cyprien Sarrazin part très fort! Une seconde d’avance à mi-course et il a l’air solide comme un roc.

Les trajectoires sont propres et il garde beaucoup de vitesse sur le bas. 2″91 d’avance à l’arrivée, il met une énorme claque à tout le monde! Ça peut clairement aller au bout!

Premier Français au départ, Nils Allègre, 4e et 6e à Val Gardena.

Dans les temps de Sander sur les premiers intermédiaires, il a perdu trop de temps sur la deuxième partie de course pour pouvoir battre l’Allemand.

Au menu du jour, la terrible Stelvio: une descente dont le nom fait trembler ceux qui l’ont skiée.

Avec un départ ultra-dynamique et un énorme saut dès les premières secondes de course, les descendeurs seront immédiatement mis dans l’ambiance d’une piste à la pente impressionnante qui amène les coureurs autour des 150km/h.

Il n’y aura pas qu’Alexis Pinturault au départ de cette descente de Bormio: ils seront huit Français dans le portillon de départ. S’il faudra attendre le dossard 31 pour assister aux débuts du vainqueur du gros globe 2021, les Bleus seront sur le pont dès le début de la course.

Premier à s’élancer, Nils Allègre (dossard 2) tentera de confirmer son bon début de saison (4e et 6e à Val Gardena). Cyprien Sarrazin, 4e de la deuxième descente italienne, suivra rapidement avec le dossard 4.

Il faudra ensuite patienter un peu pour voir les autres Bleus: Maxence Muzaton (23), Adrien Théaux (24), Matthieu Bailet (30), Alexis Pinturault (31), Blaise Giezendanner (37) et Nils Alphand (46).

Sur Instagram, le skieur de Courchevel a confié son excitation à la veille de ce nouveau chapitre de sa riche carrière.

« Ma saison de descente commence enfin demain », a-t-il posté.

Les débuts de « Pinturault le descendeur » ont été plusieurs fois reportés en raison des nombreuses annulations qu’a connues ce début de saison de Coupe du monde.

Les deux descentes italo-suisses de Zermatt-Cervinia (11-12 novembre) et les deux épreuves américaines de Beaver Creek (1er et 2 décembre) ont ainsi été annulées en raison des conditions météorologiques.

Alexis Pinturault a également choisi de faire l’impasse sur les deux seules descentes qui ont pu se dérouler normalement cette saison, à Val Gardena (14 et 16 décembre).

Alexis Pinturault a rendez-vous ce jeudi avec son nouveau destin de descendeur. Le skieur de Courchevel a décidé de sauter le pas sur cette saison 2024 en entamant une transition vers une « deuxième carrière » de spécialiste des épreuves de vitesse.

Vainqueur de 34 épreuves de Coupe du monde, dont trois slaloms, Pinturault a décidé d’abandonner les piquets pour se concentrer sur l’ultime objectif de sa fin de carrière: remporter une descente, seule discipline qui manque à son immense palmarès.